Beschreibung
Appuyé sur une série de recherches relevant pour une grande partie de la psychologie sociale, cet ouvrage a pour objectif fondamental de déterminer les conditions psychosociales d’un rapport aux identités susceptible de nourrir une confiance dans la possibilité de vivre ou de revivre dynamiquement ensemble dans un monde commun.
Contrairement à la thèse selon laquelle cette confiance est d’autant plus forte que nous parvenons à mettre entre parenthèses toutes ces appartenances particulières censées nous séparer les uns des autres, l’auteur démontre avec rigueur qu’un certain type d’usage de nos identités sociales est nécessaire pour que s’instaure une véritable démocratisation de la vie sociale-historique.
L’enjeu, ici, est d’établir que nos différentes appartenances, loin d’empêcher une solidarité générale entre individus, sont au contraire nécessaires à sa construction. Une société d’individus indifférenciés ne pourrait ainsi se construire que sur le modèle sécuritaire de l’ordre. Seule la constitution de nos appartenances en « identités intermédiaires » peut générer un engagement autour d’enjeux de solidarité.
En ouvrant un champ de recherche inédit entre psychologie sociale et philosophie sociale, ce livre entend ainsi proposer une réflexion originale sur la productivité démocratique d’une certaine forme de mobilisation de nos identités.
Autorenportrait
L’auteur : Raphaël Gély est chercheur qualifié au Fonds national de la recherche scientifique et professeur de philosophie à l’Université catholique de Louvain. Ses travaux sont consacrés à des questions de phénoménologie et de philosophie sociale. Dans le cadre de ses activités au Centre de philosophie du droit, il a coordonné une recherche interdisciplinaire financée par le cinquième programme-cadre de l’Union européenne et consacrée au rapport entre identités, normes et démocratie.