Beschreibung
Cet ouvrage se propose d’évaluer l’imprégnation de l’Extrême-Orient dans la littérature française d’après-guerre par l’étude de l’esthétique poétique de trois écrivains emblématiques de leur génération : Henry Bauchau, Christian Dotremont et Yves Bonnefoy. On observera comment leurs œuvres relèvent d’un imaginaire sino-japonais syncrétique, qui leur permet d’interroger une certaine pratique de l’écriture afin de développer un usage performatif du langage.
En particulier, cet imaginaire permet de saisir différents aspects du rayonnement de l’Extrême-Orient relatifs à la place du corps dans la création. Il invite à considérer l’impact des arts martiaux orientaux – progressivement intégrés dans la culture européenne – à l’égard des représentations et des valeurs associées à l’Asie. L’enjeu de cette étude est alors de comprendre la spécificité de ces œuvres majeures de la production poétique française contemporaine, marquées par cette culture éloignée, en regard de la pensée de la création comme geste et comme présence, telle qu’un art martial les met en œuvre en son propre lieu.
L’analyse comparative et différentielle des trois œuvres fera apparaître, outre leur singularité, un horizon commun concernant une requalification des enjeux de l’écriture poétique pouvant ouvrir à un enrichissement de l’existence et, ainsi, à un mieux-être.
Autorenportrait
Matthieu Dubois a accompli un mandat de recherche en littérature française contemporaine à l’Université catholique de Louvain (Louvain-la-Neuve) et à l’Université de Cergy-Pontoise. Il a travaillé préférentiellement sur les imaginaires extrême-orientaux, principalement chez Yves Bonnefoy, Christian Dotremont et Henry Bauchau, ainsi que sur l’application de la phénoménologie de Michel Henry en littérature. Il s’est parallèlement intéressé à l’analyse phénoménologique des arts martiaux japonais, en particulier l’Aïkido.